Le 17 juin dernier, la Cour d’appel militaire a condamné Seïfeddine Makhlouf à un an de prison ferme et à une interdiction d’exercer le métier d’avocat pendant cinq ans. En première instance, il avait écopé d’une peine d’un an de prison avec sursis.
L’examen de l’affaire d’«outrage à la justice militaire» déposée contre l’avocat et ancien député Seifeddine Makhlouf, Coalition al-Karama, a été reportée au 27 janvier 2023. Le report intervient à la demande du collectif de défense, indique Me Samir Dilou.
Le 17 juin dernier, la cour d’appel militaire a condamné Seifeddine Makhlouf à un an de prison ferme et à une interdiction d’exercer le métier d’avocat pendant cinq ans. En première instance, il avait écopé d’une peine d’un an de prison avec sursis.
L’affaire remonte à septembre 2021, lorsque Seifeddine Makhlouf s’était présenté au Tribunal militaire pour défendre le député Nidhal Saoudi, interpellé dans le cadre de l’affaire dite de «l’aéroport». Impliqué lui-même dans cette affaire, il s’est vu interdire de plaider. «Cela représente un conflit d’intérêts», avait expliqué la justice militaire. Suite à ce refus, Makhlouf se serait pris à un magistrat dans les couloirs du Tribunal militaire et l’aurait menacé, selon la même source. Considérant ces agissements comme un outrage à magistrat dans l’exercice de ses fonctions, le procureur général près la Cour d’appel militaire avait ordonné l’ouverture d’une information judiciaire et émis un mandat de dépôt à l’encontre de Seifeddine Makhlouf.
Pour rappel, l’«affaire de l’aéroport» remonte au mois de mars 2021. Des députés du parlement et de la Coalition al-Karama se sont rendus à l’aéroport Tunis-Carthage pour protester contre l’interdiction de voyage faite à une femme fichée S-17. Ils ont provoqué une altercation et agressé physiquement et verbalement les agents sécuritaires de l’aéroport.
En mai 2022, le tribunal militaire de Tunis avait condamné, dans la même affaire, Seifeddine Makhlouf et Nidhal Saoudi à cinq mois de prison.